LA SERVANTE AMOUREUSE
de Carlo Goldoni
Mise en scène de Julien Guill - Création 2019
Spectacle en diffusion
Ottavio, riche bourgeois de Vérone, a rejeté son fils unique, Florindo, pour plaire à sa nouvelle épouse, la terrible Béatrice. La mégère coureuse d'héritage manigance pour forcer son vieux mari à faire son testament avant de mourir et s'emparer de sa fortune. C'est sans compter sur l'honnête servante Coraline, qui a suivi son jeune maître et va tout tenter pour faire échouer l'exécrable belle-mère, rétablir Florindo dans ses droits, et "faire crever de jalousie la moitié de la ville et mettre l'autre en fête."
Dans cette aventure théâtrale, il y a d’un côté la fable et de l’autre la troupe.
La fable raconte les péripéties d’une femme, une servante, qui tente d’aider un homme, son maître, renié par sa famille, tandis que la troupe raconte le théâtre.
Pour porter cette Comédie Populaire, ils sont sept. Un chœur d’interprètes constitué d’actrices, d’acteurs et de musiciens. Tous les sept vont nous raconter la Ville de Vérone (la ville des amoureux) et l’intrigue de Goldoni. Il est question d’héritage, de cancans, de familles recomposées et de misère. Nous sommes dans un monde cruellement moderne. Les maîtres se laissent aller à leurs amours, leurs passions et leurs mélancolies. Ils semblent être dans une sorte de temps suspendu. Et tout autour les valets s’affairent et travaillent à régler les problèmes.
Nous sommes dans un pur divertissement et pourtant, Goldoni, tout en s’appuyant sur les traditions de la commedia dell’arte, parvient à développer un grand réalisme dans le comportement de ses personnages. Il les sort des archétypes, particulièrement dans « La servante amoureuse » où il fait une grande place aux femmes. Le personnage principal c’est Coraline. C’est la servante aimante. Elle porte les valeurs d’honnêteté et de rationalité. Elle finit même par interpeler les poètes dramatiques « qui croient ne pouvoir être applaudit que s’ils nous cassent du sucre sur le dos ».
C’est avec le souci de cette modernité que nous abordons la pièce. Ici pas de costumes d’époque et pas de masques, mais un chœur d’interprètes. Nous sommes dans une sorte de grand cabaret. Les artistes passent du chant au jeu. Du piano à la scène. Ils virevoltent, tel les valets de comédie, se démènent, d’un personnage à l’autre, d’un lieu à l’autre, pour rendre toute la frénésie d’un monde qui se délite.
Julien Guill, metteur en scène
Avec Abel Divol, Sylvie Conan, Guillaume Vérin, Ana Melillo, Briss Nicolas, Olivier Privat et Mickael Viguier, Régie technique et musique Olivier Privat et Guillaume Vérin, Costumes Anne-Sophie Verdière.
Les partenaires : Ville de Montpellier, Théâtre La Passerelle à Jacou (34), les MPT St Exupéry et F. Chopin, le Théâtre La Vista-La Chapelle (34), la ville d'Orgnac l'Aven, le département de l'Ardèche, la Spedidam et le Grand site de France de l'Aven d'Orgnac (07).
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